Sa vie

Avril

À l’issue de la Révolution, Mlle Duchesne achète, le 10 décembre 1801, le monastère de Sainte-Marie d’En-Haut devenu prison, puis « bien national » inhabité. Elle y entre le 14 et entreprend les travaux de première nécessité. La vie conventuelle reprend.

En 1815, nommée secrétaire générale des Religieuses du Sacré-Cœur, elle participe à l’installation de la nouvelle maison générale rue des Postes, à Paris. Elle n’hésite pas à manier la truelle ou le pinceau pour aider les ouvriers.

Parvenue aux États-Unis, elle défrichera, bâtira, innovera au fil des besoins apostoliques et des implantations : à St. Charles, Grand Coteau, Florissant, St. Louis… Les débuts sont très difficiles. Les sœurs se mettent au travail et, en plus du service d’éducation, font des métiers nouveaux : bêcher le jardin, s’occuper des vaches, chercher dans le bois ce qui est nécessaire pour se chauffer…
Au fil de sa vie, elle contribue, avec Madeleine-Sophie, à fonder un nouveau style de vie religieuse et à développer de nouvelles activités apostoliques au service de l’éducation.

Pour la prière

« Les auditeurs furent touchés au cœur ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : “Frères, que devons-nous faire ?” Pierre leur répondit : “Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés ; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit”… Ce jour-là, environ trois mille personnes se joignirent à eux… Tous les croyants vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun… Ils louaient Dieu et avaient la faveur du peuple tout entier. Chaque jour, le Seigneur leur adjoignait ceux qui allaient être sauvés. » (Ac 2, 37-38 ; 41b ; 44 ; 47)

« Que devons-nous faire ? » : quelle bonne question ! Il y a à « faire » et à « se laisser faire », c’est-à-dire à travailler à notre conversion. Avons-nous conscience de l’importance de notre baptême et de notre confirmation, de la force qu’ils nous donnent aujourd’hui, de l’envoi en mission qui leur est lié ?

« Ce jour-là, environ trois mille personnes se joignirent à eux… Chaque jour, le Seigneur leur adjoignait ceux qui allaient être sauvés » : c’est le Seigneur qui donne les fruits. Semer, agir, faire tout ce que nous pouvons, recommencer après les erreurs ou les échecs… voilà notre mission. Ai-je la patience, la confiance, la persévérance pour croire à Son action même si les fruits ne sont pas si visibles ?

« Tous les croyants vivaient ensemble, ils avaient tout en commun, ils louaient Dieu » : la conversion est une transformation intérieure qui se traduit par des gestes, des manières de vivre. Ai-je conscience qu’en agissant personnellement, je contribue aussi à la vie de l’Église et à la joie dont elle peut témoigner ?

Des écrits

« Combien les maisons d’éducation auraient besoin de se multiplier dans ce pays-ci !
On voit des jeunes personnes de 18 ans qui n’ont appris qu’à manger et à courir, même parmi les plus riches habitants ; on a si peu appris à prier qu’on ne sait ni faire le signe de la croix, ni se mettre à genoux, ni les principaux de nos mystères. Combien sont préférables nos fortunes à ces fortunes colossales qui replient l’âme sur le seul matériel ! Tout est ici proportionné à l’abondance de l’argent pour les prix ; les Dames Ursulines nous donnent plus de 50 francs par jour que nous aurions à dépenser si nous devions payer notre séjour en attendant le bateau pour St. Louis. Quand on voit tant de pays fertiles incultes, on est étonné que tant de gens en France qui se disputent quelques pieds de terre ne viennent pas sur les bords du Mississipi pour voir en peu de temps les fruits de leurs travaux. »

(Été 1818)

« J’arrivais le soir à la petite maison. Elle se compose d’une seule pièce qui servira aux enfants de dortoir, réfectoire, parloir et salle de classe. Au-dessus, il y a un grenier sous un toit percé de nombreux trous. Ce sera notre quartier d’habitation jour et nuit. Nous boucherons les trous aussi bien que nous pourrons et nous utiliserons le grenier aussi comme cuisine, réfectoire et réserve. »

(Septembre 1819, installation à Florissant  alors que St. Charles est à peine fondé)

Aujourd'hui

En Église et avec les religieuses du Sacré-Cœur de Jésus :
Avril

« Nous nous engageons comme un seul corps à vivre la communauté des biens en partageant dans la Société nos ressources, spécialement financières, pour nourrir notre vie et notre mission dans le futur. » (Chapitre Général 2016 des Religieuses du Sacré-Cœur de Jésus)

« Être un Corps qui aime, pratique et témoigne de la justice, de la paix et de l’intégrité de la création à tous les niveaux de notre vie et de notre mission implique : d’avoir une attitude d’ouverture et un regard critique par rapport à ce qui se passe dans notre monde, d’engager nos responsabilités individuelles et communautaires, de prendre une position prophétique pour à la fois dénoncer et annoncer les problèmes, de s’engager avec le réseau international des volontaires… » (Ibid)

  • Pour contribuer à construire un monde plus juste, que puis-je partager ?

À la manière de Philippine

  • Identifier mes engagements (associatifs). Quelle importance ont-ils ? Quelle place pour les autres (délégation, co-responsabilité) ?
  • Quel projet ai-je envie de développer pour davantage de paix, de justice, de communication entre les personnes ou les peuples ?
  • Quels compétences et savoir-faire puis-je offrir, et comment vais-je commencer concrètement à m’investir dans un tel projet ?

Chants / Musique

Allez, Dieu vous envoie (Chemin Neuf)

Allez, Dieu vous envoie
Vous êtes dans le monde
Les membres d’un seul corps. (bis)

Par vous, il veut aimer et rencontrer les hommes, l’amour dont vous vous aimerez sera le signe de l’alliance de Dieu jour après jour.

Par vous, il veut guérir et consoler les hommes, car son règne s’est approché. Gardez courage, vous trouverez en lui votre repos.

Par vous, il veut sauver et relever les hommes, car il est l’agneau immolé. La vie triomphe par le nom de Jésus Ressuscité.