Sa vie

Très souvent, au cours de sa vie, Philippine a demandé à être libérée de toute responsabilité, croyant qu’elle la remplissait mal. Pourtant, elle sera à l’origine et accompagnera les premières implantations aux États-Unis. Des élèves rejoignent les écoles et pensionnats naissants, demandent le baptême. Assez vite également, de jeunes Américaines désirent rejoindre cette nouvelle forme de vie religieuse, celle des Religieuses du Sacré-Cœur.
Peu à peu, d’autres demandes de fondations aux États-Unis viennent de l’évêque ou des prêtres, et en 1842, la congrégation s’implante au Canada. Deux jours avant sa mort, Philippine reçoit Mère Anna du Rousier en partance pour le Chili où elle va fonder une première maison du Sacré-Cœur. À sa mort, le 18 novembre 1852, à l’âge de 83 ans, Philippine laisse plus de 300 religieuses et douze communautés aux États-Unis. Celles qui lui succèderont s’inspireront de son esprit, de son courage, de son audace, de sa fidélité et de sa foi dans le Seigneur, à travers les continents et les siècles.
Dans les cinquante ans qui ont suivi la mort de Philippine, à partir de St. Louis ou de la Nouvelle-Orléans, les religieuses sont parties pour New York et le Canada, mais aussi Cuba, Puerto Rico, le Mexique et le Chili.
Philippine fut béatifiée, le 19 mai 1940, et canonisée, le 3 juillet 1988.