Sa vie

Après sa première communion en 1781, Philippine revient à la maison, car ses parents ne veulent pas d’une décision de vie religieuse qu’ils trouvent prématurée. Philippine obéit mais continue sa vie de prière. Elle ne parle plus de sa vocation mais reste ferme dans sa décision. Son père lui propose un jeune homme tout à fait bien, Philippine refuse catégoriquement. À 18 ans, soutenue par sa tante et confidente, Madame Périer, elle entre au noviciat. La visite des parents qui suivit fut douloureuse pour tous, mais Philippine resta ferme dans sa décision.
Au moment de la Révolution, elle doit quitter le monastère. En 1801, la paix revenue, Philippine y retourne pour restaurer la vie monastique. Les premiers temps furent à la fois pleins d’espérance et particulièrement difficiles, les attentes des anciennes Visitandines et celles des nouvelles n’étant pas les mêmes. Philippine tient bon. Devenue Religieuse du Sacré-Cœur, elle parle plusieurs fois à Mère Barat de son désir ancien de partir en mission. Il lui faut attendre douze ans avant le départ.
En Louisiane, Philippine doit encore patienter avant d’aller chez les Indiens. Elle ne s’y rendra qu’en 1841, pour neuf mois. Déterminée dans ses choix, Philippine est aussi une femme fidèle en amitié et dans ses relations.
Fidèle aux intuitions de l’Esprit Saint en elle, elle a osé les redire, a dû patienter et a su aussi saisir les opportunités de les mettre en œuvre.