Sa vie

Au moment de faire profession, la Révolution se prépare. M. Duchesne vient chercher Philippine au monastère et se réfugie avec toute la famille à Grane dans la Drôme. Une fois le calme revenu, Philippine cherche à reconstruire avec peu de succès le monastère délabré de Sainte-Marie d’En-Haut.
Mais en 1804, Madeleine-Sophie Barat, fondatrice de la congrégation des Religieuses du Sacré-Cœur de Jésus, vient la visiter. Philippine devient novice dans ce nouvel institut, né en 1800. Celui-ci est « apostolique » et non monastique. Les fondamentaux de la vie religieuse sont les mêmes que ceux qu’elle a connus précédemment, mais le style de vie quotidien est très différent. Là aussi, il s’agit d’accueillir la nouveauté et de s’y adapter. Une expérience spirituelle très forte, en 1806, lui révèle avec certitude sa vocation missionnaire pour le Nouveau Monde, la Louisiane et les Indiens.
Elle y partira en 1818 et fondera diverses communautés. Dès son arrivée aux États-Unis, elle affrontera des manières de vivre nouvelles, une mentalité autre, sans compter la langue, le climat, un pays à bâtir… Elle deviendra à chaque fois la femme des « mondes nouveaux ».